En production
de Fanny LIATARD et Jérémy TROUILH (52’)
Qu’est-ce qu’un intérieur raconte de la personne qui l’habite ? Qu’est-ce que la diversité des “chez soi” raconte d'une ville, de la population qui y vit ? Qu’est-ce qu’un objet posé sur une table, oublié, rangé, ou mis en évidence, raconte de celle ou celui qui l’y a laissé ? Ces réflexions sont les questions initiales d’un livre élaboré en Colombie sur une série de portraits d’habitants de Bogota par Lorenzo Morales Regueros, journaliste colombien. Des portraits écrits et photographiés d’intérieurs, qui, une fois la porte ouverte, explorent des histoires aussi diverses et complexes que l’est le peuple colombien.
Bacata
What does an interior say about the person who lives in it? What does the diversity of ‘home’ tell us about a city, the people who live there? What does an object placed on a table, forgotten, stored, or highlighted, say about the person who left it? These reflections are the initial questions of a book elaborated in Colombia on a series of portraits of the inhabitants of Bogota by Lorenzo Morales Regueros, a Colombian journalist. Portraits written and photographed from interiors, which, once the door is open, explore stories as diverse and complex as the Colombian people.
de Harry ELIEZER (52’)
Le silence est un aveu. Harry a grandi dans le silence, entre le mutisme de sa famille sur leur culture d'origine et l'incompréhension de l'École de la République. Comment peut-on s'élever si l'on n'a pas connaissance de l'histoire qui nous fonde ?
Harry écoute ce silence et cherche à le comprendre. Désireux de lever le voile sur son identité, il débute un voyage sur la terre de ses ancêtres pour reconstituer le récit familial. Il entend pour la première fois leur histoire, incarnée dans les récits contés par ses proches ou par des personnalités engagées. Ce qu'il découvre dépasse le cadre d'une simple quête identitaire et, rapidement, il comprend que son histoire personnelle doit, pour prendre corps, se nourrir de celle de la Guadeloupe, de la France et de son Histoire coloniale.
Ce film est la mise en mots d'un passé silencieux, lourd et oublié. Il témoigne de l’influence de l’histoire coloniale de la France sur le destin d’hommes et de femmes pourtant inscrits dans leur temps, le XXIe siècle.
Kouté silans’
(listening to silences)
From an administrative and cultural point of view, I am french. However, certain looks I get on the street make me feel like my nationality and my skin color are not compatible.
I am french, yes, and I am black. As I get older, my feelings of uneasiness have transformed themselves into ones of slight anger.
What does « identity » really mean? The one on my identification papers, the one I read in other people’s stares, the one that my skin color shows? The one that is passed down by our parents, or the one that isn’t passed down? Am I too black to be French, and too French to be Guadeloupean ?
After all these years, I still ask myself : where do I belong? Who am I, really?
It is time, I think, to find the answers to my questions.
de Matthieu Simon (68’)
2020 : j'ai filmé Hélène dans le tumulte des mouvements sociaux et de la crise sanitaire. Elle m'a raconté son histoire. Une existence plurielle faite d'exil, d'exode, de labeur, de lutte et d'art. Une vie singulière et rebelle qui traverse tout le XXe siècle et convoque aussi la grande Histoire, depuis la Seconde Guerre mondiale, jusqu’à son engagement dans la cause des femmes au sein du Planning familial et du mouvement Choisir où elle a milité aux côtés de Gisèle Halimi. Et puis je l'ai filmée alors qu'elle se produisait sur scène et j'ai épousé la trajectoire indocile de cette femme, qui aujourd'hui encore, nous chante son amour et sa révolte.
de Marine GAUTIER (52')